Publication - 1 Janvier 2017

Soins aux personnes âgées: focus sur les résidents des maisons de repos présentant une dépendance légère (profils O et A)

Selon une première étude quantitative, publiée fin 2016 sous forme d’une note « Les personnes âgées et les maisons de repos et de soins en région bruxelloise. Etat des lieux en 2016 avec un focus sur les résidents des maisons de repos présentant un profil O ou A », il ressort que les situations de précarité jouent un rôle important dans l’institutionnalisation en maison de repos, malgré le fait d’avoir encore une certaine autonomie physique. De plus, les personnes âgées sont souvent institutionnalisées après une hospitalisation prolongée et/ou répétée.

L’étude qualitative, commanditée par l’Observatoire de la Santé et du Social et menée par Sylvie Carbonnelle du Centre de Diffusion de la Culture Sanitaire, complète ces résultats. Dans cette publication « Les profils des résidents O et A en maison de repos pour personnes âgées en région de Bruxelles-Capitale : Parcours, logiques d’orientation, d’accueil et alternatives », la thématique est mise en évidence à travers différentes perspectives.

Le premier volet de l’étude montre une forte hétérogénéité des profils O et A de l’échelle de Katz : certains choisissent d’aller en maison de repos afin de « préserver leur autonomie », d’autres dans un souci d’« être protégé », d’autres encore par fragilité suite à un événement de santé, par prévention des risques chez soi. Dans certains cas, a lieu un placement de type « social », ou encore un prolongement d’un parcours institutionnel.

Parallèlement aux choix de chaque personne (parfois forcé), la politique institutionnelle de la maison de repos joue également un rôle important. Les personnes présentant un profil O et A sont souvent réorientées vers une MRPA à un moment particulier, notamment suite à une hospitalisation. Cela peut également être la conséquence de la perte de logement, pour diverses raisons, ou d’une réorientation de certains services sociaux qui n’ont pas d’alternatives pour aider la personne. Enfin, l’étude donne quelques propositions en matière d’alternatives possibles pour les résidents O et A, et fournit quelques pistes pour l’avenir.