Une psychologue au service du public
Samira Kholti est psychologue clinicienne. À l'Administration de la Cocom, elle est attachée au sein de la cellule "Institutions de soin et santé mentale", où son profil se révèle particulièrement intéressant. Alors que la Cocom mène une campagne pour sensibiliser sur les problèmes de santé mentale, rencontre avec une spécialiste pour qui la notion de service public est primordiale.
Ce qui a initialement motivé Samira Kholti à rejoindre les Services du Collège réuni (SCR), c'est la notion de service public. "En tant que psychologue clinicienne, ma carrière semblait éloignée de l'administration publique. Cependant, ayant déjà travaillé dans des services de soins soutenus par les pouvoirs publics, j'ai souhaité comprendre les missions qui m'étaient confiées, leur alignement avec les besoins des patients, les acteurs impliqués dans la construction des politiques publiques, et comment les choix étaient faits. Aujourd'hui, aux SCR, j'explore un autre aspect des politiques publiques."
En 2003, Samira obtient un Master en sciences psychologiques et, au fil des années, elle se rend compte que son intérêt se porte sur les plus fragiles, les plus vulnérables. "Ces précarités m'ont poussée sans cesse à adapter ma pratique de soignante, à me pencher sur les dimensions sociales et politiques."
À l'Administration de la Cocom, son travail consiste principalement à exécuter des procédures qui encadrent la mise en œuvre des politiques liées aux services résidentiels de soins, aux services ambulatoires et à des dispositifs cliniques innovants. Cette fonction la met régulièrement en contact avec une multitude d'acteurs. “Ces contacts avec des métiers différents - des visions différentes mais qui néanmoins se complètent, avec un objectif commun (le bien-être des Bruxellois.es) - sont autant d’éléments qui m’enrichissent au quotidien.”
Une campagne essentielle pour les Bruxellois.es
“La campagne que mène actuellement la Cocom pour sensibiliser sur les problèmes de santé est très importante”, souligne Samira. “En tant que service public, nous devons sensibiliser la population bruxelloise avec un message clair : la santé mentale est une notion essentielle, au même titre que la santé physique. C’est aussi notre rôle, en tant qu’administration, de relayer ce message : parler, s’exprimer, oser franchir le pas pour partager son mal-être”.
Dans le cadre de cette campagne, un webinaire est organisé, le 6 octobre prochain, à l’attention des acteurs de premières ligne (médecins, assistants sociaux). Il y sera question d'idées reçues sur la santé mentale, de mythes qui sont encore bien ancrés quand on aborde ce sujet et qui peuvent freiner le recours à une aide.